mercredi 14 septembre 2011

Sound of silence

Il a prit un bon coup Paul.
Le temps passe, mais encore une fois, les musiques, les poèmes restent.
Des milliers de morts il y a dix ans un certains 11 septembre, une commémoration émouvante et digne à l’instar de ce que font trop souvent les américains habituellement.
Et Paul Simon, (sans son pote Garfunkel) entonnait ce poème : Le son du silence



Salut obscurité, ma vieille amie.
Je suis venu pour te parler à nouveau,
Parce qu'une vision avançant doucement,
A laissé ses graines alors que je dormais.
Et la vision qu'on a implanté dans mon cerveau, Reste encore,
À l'intérieur du son du silence.
Dans des rêves agités, j'ai marché seul,
Sur des routes pavées étroites,
Sous le halo d'un lampadaire.
J'ai tourné mon col vers le froid et l'humidité,
Quand mes yeux ont été poignardés par le flash de la lumière d'un néon,
Qui a déchiré la nuit
Et touché le son du silence.
Et dans la lumière nue j'ai vu,
Dix mille personnes peut-être plus.
Des gens parlant sans rien dire,
Des gens entendant sans écouter,
Des gens écrivant des chansons que les voix ne "partagent" jamais.
Et personne n'ose, Perturber le son du silence.
"Idiots" ai-je dit "Vous ne savez pas
Que le silence, tel un cancer, se propage,
Écoutez mes mots afin que je vous enseigne,
Attrapez mes bras que je pourrais vous tendre"
Mais mes mots, tels des gouttes de pluie silencieuses, tombèrent,
Et résonnèrent, Dans les puits du silence.
Et les gens se courbèrent pour prier,
Vers le Dieu-néon qu'ils ont créés,
Et l'enseigne fit clignoter son avertissement,
Dans les mots que cela formait.
Et l'enseigne dit "Les mots d'un prophète sont écrits
Sur les murs du métro Et les halls d'immeuble"
Et chuchota dans les sons du silence.


Un silence qui résonne, un silence assourdissant.
Un poème que, ce soir, je ne pouvais m’empêcher d'associer à Jean...
Car ce soir, ...

je pensais à Jean
Je prenais conscience que plus jamais, il ne se posterait à mes cotés pour chanter.

Un pilier, une figure, un ancien de notre communauté... un sage... Un grand homme du haut de sa petite taille.
Tout comme nous tous, parmi d'autres passions, il chantait...
Il chantait pour eux, pour nous, pour lui...
Souvent il m'a montré la voix, la note juste, le tempo...
Au dernier printemps, il m'avait fait part de sa volonté d’arrêter, mais je sentais bien qu'il avait du mal à se résigner.
Il pensait ne plus avoir sa place parmi nous en terme de musicalité, et je crois savoir qu'il pense ne plus avoir sa place parmi nous ici bas.
Je suis certain qu'il a décidé de ne plus se battre pour la vie, je n'ose pas lui en vouloir, il aspire à découvrir d"autres mondes.
Ce soir, je prie...
Je prie comme il l'a fait tant et tant de fois.
Je prie pour que ses vœux soient exaucés.
Je prie pour que sa fin de vie, son passage se fasse sans tourments, sans douleurs et dans la paix, la sérénité.
Cela fait si peu de temps que j'ai eu la chance de le croiser, d'autres l'ont bien plus côtoyé que moi, je le remercie de ce qu'il a pu m'apporter.

Je ne sais pas ce que je ferai de ce blog, mais je tenais à ce que Jean figure ici en bonne place.