vendredi 14 mai 2010

H...osanna

Alain D a écrit :

Françoise a aiguisé ma curiosité par son courriel sur Hosanna, après les interrogations de mardi : h ou pas.

HOSANNA : n. m. Est emprunté (fin Xème siècle, osanna ; 1276, ossanne) au latin chrétien hosanna, transcription, par l'intermédiaire du grec hosanna de l'hébreu hôšícā-nā "sauve(-nous), de grâce". Cette formule de supplication, composée de hôšîcā "sauve !" (impératif de yāšac) et de la particule nā, était répétée par les Juifs pendant les 7 jours de la fête des Tabernacles (Psaume 118, 25).
Dans la religion chrétienne, hosanna a pris la valeur d'une acclamation (fin Xème siècle, osanna "acclamation à l'adresse de Jésus"), d'une louange utilisée dans les cérémonies. Le mot s'est dit pour "dimanche des Rameaux" (1276, ossanne), jour particulier où l'on chante la gloire du Christ. Par extension, il désigne une hymne que l'on chante le dimanche des Rameaux (1752) et par extension un cri de joie, de triomphe, de louange (1762, comme exclamation ; début XIXème siècle, comme nom masculin), aujourd'hui d'emploi littéraire. Dans la religion juive, hosanna se dit du refrain d'un hymne de la synagogue (1721) et Grand Hosanna désigne (1721) la fête des Tabernacles.
Le dérivé HOSANNIÈRE, adj. f. (XVIème siècle, osanière), aujourd'hui terme d'archéologie, qualifie une croix au pied de laquelle on chantait l'Hosanna de dimanche des Rameaux.


Tiré de "LE ROBERT, Dictionnaire historique de la langue française", sous la direction de Alain REY, édition de 1998.


Note complémentaire : le mot hymne est le plus souvent féminin au Moyen Âge et encore ordinairement au XVIIème siècle. (même source)

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