samedi 7 février 2009

The glory of the human voice


Née Florence Foster en 1868 à Wilkes-Barre (Pennsylvanie), Jenkins suit, enfant, des cours de musique, et exprime le désir de partir étudier la musique à l'étranger. Comme son riche père refuse de payer ses études, elle s'enfuit à Philadelphie avec Frank Thornton Jenkins, un médecin qui devient son mari. Ils divorcent en 1902.

Elle vit dès lors en tant qu'enseignante et pianiste. À la mort de son père en 1909, Jenkins hérite d'une fortune qui lui permet d'entamer la carrière de cantatrice, que ses parents et son ex-mari avaient découragée. Elle s'implique dans la vie musicale de Philadelphie, en fondant et finançant le Club Verdi, prend des cours de chant et commence à donner des récitals en 1912.

La mort de sa mère en 1928, alors que Florence a 60 ans, lui fait gagner une liberté accrue et les ressources supplémentaires pour poursuivre sa carrière.

En écoutant ses enregistrements, il apparaît clairement que Jenkins avait un très faible sens de la gamme et du rythme et était à peine capable de tenir une note. On peut entendre son accompagnateur tenter de compenser ses variations de tempo et ses erreurs rythmiques. Néanmoins, elle devient très rapidement populaire grâce à son talent « peu académique ». Son audience l'adore, plus pour l'amusement qu'elle procure que pour sa compétence musicale. Les critiques la décrivent souvent en des termes équivoques, qui ont certainement aidé à attiser la curiosité du public.

En dépit de son manque évident de sens musical, Florence Jenkins est entièrement persuadée de son talent extraordinaire. Elle n'hésite pas à se comparer aux sopranos connues, telles Frieda Hempel et Luisa Tetrazzini. Elle considère les éclats de rire qui ne manquaient pas de se produire durant ces concerts, comme provenant de rivales rongées de « jalousie professionnelle ». Consciente des critiques, elle rétorquait : « Les gens pourront toujours dire que je ne sais pas chanter, mais personne ne pourra jamais dire que je n'ai pas chanté. ».

Les airs auxquels la « cantatrice » s'attaque lors de ses récitals, sont un mélange de grands airs du répertoire d'opéra, de Wolfgang Amadeus Mozart, Giuseppe Verdi et Richard Strauss (tous largement au-delà de ses capacités), ainsi que des Lieder de Johannes Brahms et des Clavelitos Joaquín Valverde (un succès redemandé et bissé), et de chansons composées par elle-même et son accompagnateur, M. Cosmé McMoon. Foster Jenkins porte souvent des tenues sophistiquées, dessinées par elle-même, apparaissant sur scène drapée de tulle et portant des ailes. Pour les Clavelitos, il lui arrivait de jeter des fleurs dans l'audience, secouant un éventail et exhibant encore plus de fleurs dans sa chevelure. de

Lors d'un accident à bord d'un taxi en 1943, elle découvre qu'elle peut chanter un « fa encore plus haut qu'avant ». Au lieu de poursuivre la compagnie de taxis, elle envoie une boîte de bons cigares au conducteur.

Malgré les demandes de son public pour qu'elle se produise plus souvent, Jenkins restreint ses rares apparitions à quelques endroits favoris, et son récital annuel se tient à la salle de bal du Ritz-Carlton à New York City. L'auditoire de ses récitals est toujours limité à son fidèle club féminin et à d'autres hôtes choisis - elle supervisait elle-même la distribution des billets tant convoités.

À 76 ans, Florence Foster Jenkins cède finalement à la demande de son public et se produit au Carnegie Hall le 25 octobre 1944. Le récital est tant attendu que les billets pour l'événement sont vendus des semaines à l'avance.

Florence Foster Jenkins meurt un mois plus tard, d'une crise cardiaque.

Certains prétendent que les 32 ans de sa carrière de cantatrice sont un canular élaboré, ce qui semble en contradiction avec d'autres avis alléguant que sa mort, après la performance du Carnegie Hall, est le résultat de la dérision dont elle fut l'objet de la part des critiques. Quoi qu'il en soit, aucune de ces deux théories ne peut être prouvée. Tout indique que Florence Foster Jenkins est morte avec le sentiment de plénitude heureuse et confiante avec laquelle elle traversa sa vie d'artiste.

En cliquant ici, vous aurez son interprétation la plus connue.

1 commentaire:

Jenkins' Glory a dit…

Des musiciens se sont inspirés de la fameuse cantatrice pour le nom de leur groupe. Il s'agit de
Jenkins' Glory:
http://www.jenkinsglory.com
http://jenkinsglory.blogspot.com

Le style est pourtant for différent...