vendredi 4 juillet 2008

Le dernier mariage de la saison (pour ceux qui n'ont pas tout suivi)

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En ce dernier samedi de juin, un temps magnifiquement ensoleillé, nous avions notre dernier rendez-vous de la saison en l'église de Magenta, pour y interpréter une messe de mariage...
Tous, étions là, fidèles à nos engagements, à l'heure, même si quelques inquiétudes nous avaient frôlées le matin même quant à la récupération des clefs pour le piano. On allait tout de même pas déranger la présidente, qui n'était pas parmi nous pour ce mariage en raison de la célébration du Baptême de sa fille le jour même, juste pour une histoire de clefs... mais on y arrive toujours... le piano est installé à la droite de l'autel, face au choeur, qui s'installe et commence à se chauffer sous la baguette de Dominique et les quelques notes de Romain.
16 h 30. pile poil à l'heure, "c'est bizarre !!, il n'y a qu'une dizaine de personnes sur les bancs de l'église pour assister à cette cérémonie !!!!"
La grande porte de la nef s'ouvre sur un soleil éblouissant, ça commence...
Le piano entame son intro pour le "Gloria" de Vivaldi,...
Les mariés commencent à rentrer lentement dans le contre jour. ..
Le choeur entame son chant, mais nous relevons de temps à autre la tête pour suivre le rythme soutenu de Dominique, mais aussi pour découvrir la mariée...,
sa robe,
sa coiffure,
son maquillage...
tout ce qui fait qu'une femme est si jolie en ce jour si important pour elle...

Et là... une légère rumeur se répand parmi le choeur
La surprise est totale pour tous...
Chacun notre tour, au fur et à mesure de l'avancement des mariés dans l'allée centrale, nous découvrons les uns après les autres, tout en entonnant notre répertoire...
chuchotements dans le choeur entre deux phrases chantées, et regard vers le chef, qui commence à avoir les yeux mouillés...
"Fred... la mariée!!! c'est Fred..."
Puis ils arrivent près des deux fauteuils faisant face à l'autel, notre chant se termine...
Un regard...
la mariée nous regarde avec insistance...et d'un petit signe de la main, nous salue avec un sourire non dissimulé, avec même une petite fierté dans son expression, qui voulait dire " j'vous ai bien eu !"
C'était elle... Frédérique...Fred... LA Charton
Notre présidente, notre soliste, notre amie et voisine de choeur...qui était là devant nous... pour qui nous allions chanter cette messe, qui d'un seul coup, nous semblait plus importante que jamais.
Je pensais : " cette année, nous n'avions pas eu de bébés,... mais nous marierons une de nos choristes..." Un évènement exceptionnel dans la vie d'une chorale...
La surprise est totale pour tous,.. je sentais l'émotion nous atteindre, puis différents sentiments...
Ceux qui pensaient :
"j'ai raté quelque chose.. un mail, un communiqué du chef..., j'étais pas au courant que c'était elle..."
Les autres :
"Quelle surprise ! Quelle belle surprise...!"
D'autres encore :
"Mais pourquoi elle nous a fait ça ! ! !"
Des réactions en tous genres... sans omettre ceux qui essuyaient leurs larmes..., discrètement...
Il faut dire que le prêtre était un peu brouillon, une attitude à mettre aussi, sans doute, sur le dos de l'émotion, car il célébrait comme prévu, le baptême d'une jeune fille, mais aussi le mariage de ses parents.
Assez vite, grâce au mot d'accueil de l'officiant, nous avons compris que la surprise était totale.
C'est à dire que celle-ci, ne nous était pas uniquement destinée, mais il en était de même pour la famille,... jusqu'aux propres enfants des mariés, qui, a-t-on appris, plus tard, ont été informés la veille... Ce qui explique, peut-être aussi, la fréquentation faible de cette cérémonie de mariage.
Le programme des chants prévus, fut exécuté avec quelques doutes parfois, car le prêtre ne savait jamais où nous en étions... mais surtout, la plupart d'entre nous, avions, par moment, la gorge légèrement nouée.
Il est donc à noter l'excellente prestation de Céline T, qui déroulait son solo de toute ses forces, avec sa passion et un aplomb remarquable malgré l'ambiance pesante régnante, ce qui nous fit
frémir de bonheur.
Le clou..., ce fut lorsque Pascal, le beau marié, s'écartait de sa nouvelle épouse, pour la laisser seule..., plantée devant l'autel..., prendre une grande respiration... et Romain lançait l'intro de l'Ave Maria.
Pour nous, cela n'était pas prévu, mais on retrouvait Fred, celle que nous connaissions.
C'est toujours un grand bonheur que de l'entendre grimper ses notes pour finir à des hauteurs et une justesse enviées...
Mais là.... qui n'a pas été, ne ne serait-ce qu'une seconde boulversé, m'explique...
Un émoi, une exaltation, un enthousiasme... quel choc... que de frissons.
Un exploit que d'entonner ce chant avec autant de tendresse et de justesse dans un instant pareil. Chacun sait qu'il nous est impossible de sortir un quelque son que ce soit avec une boule dans la gorge... et elle, là... seule devant tous... alors qu'elle vient de dire "oui" à son amant... elle nous débite l'Ave Maria avec une telle facilité d'éxecution, une telle fiensse ! ! !
Finalement, l'émotion la gagne alors qu'elle veut s'adresser à tous pour quelques mots de remerciement.
Alors nous entamons le chant de fin de cérémonie, et concluons sur une note plus joyeuse, des rythmes plus enjoués durant les signatures de registres : Sing, sing, sing et l'Alexander's ragtime pendant lesquels elle nous rejoint de son organe en nous faisant face avec cet oeil tantôt troublé de larmes, tantôt rieur, et puis comblé(e)...
Il est temps de quitter cet endroit, et bien sûr, elle nous invite à partager tous ensemble avec sa famille le verre de l'amitié et de l'amour, chez elle à Dizy.
Pour ceux qui ont pu se libérer, on s'y est retrouver pour y déguster un cocktail de sa facture ainsi que tout son livre de recettes de cakes que nous connaissons en partie.
Et sous les chants que l'on sonne à tue tête (au grand regret de notre chef Dominique) on y récupère une Fred-clown comme on peut la connaître.
Les langues se délient... on y apprend tout un tas de choses...
Seuls Dominique et Romain étaient informés de l'affaire.
Certain la félicite d'avoir pu organiser une chose pareil, d'avoir gardé ce secret malgré sa légendaire langue bien pendue, et d'autre lui en veulent de l'avoir fait de la sorte...
Peut-être auraient ils voulu être aussi dans la confidence ou bien partager les préparations matérielles ou cette longue transe inexpliquée des bonne copines et de la mariée dans sa période pré-nuptiale.
Tard, en fin d'après-midi, nous l'avons laissée avec les siens, sans omettre de la féliciter et de l'embrasser, lui signifiant tout notre amour et notre admiration...


















Découvrez Various!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tout est vrai j'en ai encore la gorge nouée de joie et de rage.Quelle surprise!!!

bises
Agnès

Alain V a dit…

arrvié après tout le monde... tous mes voeux tardifs et bravo au rédacteur...

Alain V