J'étais, ce jour, plongé dans mon arbre généalogique, et je me renseignais un peu plus en détail, via internet, sur un de mes aïeux, Pierre Louÿs (1870-1925).
Voila que je tombe sur le site du musée des lettres de Paris (Bld St Germain).
En effet, j'ouvre une page qui est une des lettres de C. Debussy (1862-1918) à Pierre Louÿs, son ami.
Le contexte :
Depuis 1803, l’ambition suprême des élèves du Conservatoire de musique de Paris, est de remporter le Grand Prix de Rome, récompense prestigieuse décernée chaque année par l’Institut de France, et permettant au lauréat de résider à la Villa Médicis à Rome pendant plusieurs années. La composition d’une cantate constitue l’épreuve principale. D’autres distinctions peuvent être attribuées, mais seul le Grand Prix retient l’attention de la presse internationale, ouvre la porte à la célébrité et, souvent, à de brillantes carrières.
À la fin du XIXe siècle, trois jeunes musiciens, Fauré, Debussy et Ravel ébranlent les piliers de l’académisme. Nommé directeur du Conservatoire, le premier, frondeur silencieux, qui n’a jamais brigué les récompenses officielles, ni concouru pour le fameux Prix, réforme l’enseignement de la musique et favorise le développement des qualités personnelles des étudiants. Lorsque son élève Ravel est évincé du concours de Rome, Fauré dénonce publiquement le parti pris et l’injustice des membres de l’Institut. Debussy prend aussi la défense du jeune compositeur. Pourtant lauréat du Grand Prix en 1884, lui aussi se heurte à l’incompréhension de l’Académie à son retour prématuré de Rome. Dès lors, il se consacre à son art en toute indépendance, et ne rate pas une occasion pour narguer la toute-puissante institution.
De huit ans plus jeune que Debussy, Pierre Louÿs, au début de leur amitié en 1893 est un jeune poète ambitieux et prometteur. Tous deux partagent le même intérêt pour la musique et la littérature. La poésie de Louÿs a d’ailleurs influencé la musique de Debussy, qui en tire trois compositions, avec la collaboration amicale du poète. Tous deux s’orientent vers une esthétique moderne : « Je travaille à des choses qui ne seront comprises que par les petits-enfants du vingtième siècle […] le 14ème quat. de Beethoven est décidément une longue fumisterie ! Malgré ce qu’en disent les jeunes métaphysiciens de « L’Art et la Vie ». Et que l’on ne nous embête plus avec les vieux meubles qui n’ont pas même garder le parfum de leur siècle », écrit Debussy dans sa lettre.
Il y fait même référence à un autre de ses amis, E. De Polignac (Marquis), l'héritier de Louise Pommery.
Voila que je tombe sur le site du musée des lettres de Paris (Bld St Germain).
En effet, j'ouvre une page qui est une des lettres de C. Debussy (1862-1918) à Pierre Louÿs, son ami.
Le contexte :
Depuis 1803, l’ambition suprême des élèves du Conservatoire de musique de Paris, est de remporter le Grand Prix de Rome, récompense prestigieuse décernée chaque année par l’Institut de France, et permettant au lauréat de résider à la Villa Médicis à Rome pendant plusieurs années. La composition d’une cantate constitue l’épreuve principale. D’autres distinctions peuvent être attribuées, mais seul le Grand Prix retient l’attention de la presse internationale, ouvre la porte à la célébrité et, souvent, à de brillantes carrières.
À la fin du XIXe siècle, trois jeunes musiciens, Fauré, Debussy et Ravel ébranlent les piliers de l’académisme. Nommé directeur du Conservatoire, le premier, frondeur silencieux, qui n’a jamais brigué les récompenses officielles, ni concouru pour le fameux Prix, réforme l’enseignement de la musique et favorise le développement des qualités personnelles des étudiants. Lorsque son élève Ravel est évincé du concours de Rome, Fauré dénonce publiquement le parti pris et l’injustice des membres de l’Institut. Debussy prend aussi la défense du jeune compositeur. Pourtant lauréat du Grand Prix en 1884, lui aussi se heurte à l’incompréhension de l’Académie à son retour prématuré de Rome. Dès lors, il se consacre à son art en toute indépendance, et ne rate pas une occasion pour narguer la toute-puissante institution.
De huit ans plus jeune que Debussy, Pierre Louÿs, au début de leur amitié en 1893 est un jeune poète ambitieux et prometteur. Tous deux partagent le même intérêt pour la musique et la littérature. La poésie de Louÿs a d’ailleurs influencé la musique de Debussy, qui en tire trois compositions, avec la collaboration amicale du poète. Tous deux s’orientent vers une esthétique moderne : « Je travaille à des choses qui ne seront comprises que par les petits-enfants du vingtième siècle […] le 14ème quat. de Beethoven est décidément une longue fumisterie ! Malgré ce qu’en disent les jeunes métaphysiciens de « L’Art et la Vie ». Et que l’on ne nous embête plus avec les vieux meubles qui n’ont pas même garder le parfum de leur siècle », écrit Debussy dans sa lettre.
Il y fait même référence à un autre de ses amis, E. De Polignac (Marquis), l'héritier de Louise Pommery.
Retrouvez cette lettre en cliquant ICI
D'autre part, le site est très intéressant, vous pourrez y lire des écrits originaux de Bach, Lully, Rameau, Haydn, Mozart, Beethoven, Berlioz... et bien d'autres, en cliquant ICI.
Allez ensuite dans "collections permanente" puis "musique".
Bon surf.
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