lundi 7 janvier 2008

Sur la route des vins

Ce n'est pas du Mozart à Lyon, mais presque ! Bonne année à tous !

Bises

Eliane

AUTANT EN APPORTE LE VIN
Un proverbe dit : " Peu importe le vin, pourvu qu'on ait
l'ivresse", mais je trouve ça vraiment idiot.
C'est comme si on disait :
" Peu importe la femme, pourvu qu'on ait.....le vertige de l'amour! ".

D'ailleurs à ce propos, il m'est arrivé une histoire dont il faut que je
vous donne, si je puis dire, la primeur.

C'était il y a quelque temps, au bal de la Nuits St Georges, que j'ai
rencontré la petite Juliénas, une fille drôlement Gigondas, un sacré beau
Meursault, bien charpentée, et sous sa robe vermillon un grand cru classé,
avec des arômes de cassis et de fraises des bois.
On a dansé Anjou contre Anjou sur un Sylvaner à la mode et plus tard lorsque je lui ai proposé de l'emmener dans mon Châteauneuf-du-Pape, elle est devenue toute Crozes-Hermitage.
Le temps d'aller chercher un Chablis au vestiaire, de mettre un petit Corton dans ses cheveux, on est montés dans ma Banyuls et on a roulé jusqu'au matin.
Ah quelle belle journée ! On s'est baladés Entre-deux-mers, il faisait beau,
on a Vacqueyras sur la plage, les pieds dans l'eau Clairette, on s'est
Pouilly-Fuissé dans les dunes et puis comme le Mercurey montait
sérieusement et qu'on commençait à avoir les Côte-Rotie on a décidé de rentrer.
Mais voilà, en partant nous nous sommes retrouvés coincés dans les embouteillages, enfin les bouchons, quoi ! Je commençais à Minervois sérieusement et là Julienas et moi, nous avons commencé à nous crêper le Chinon.
D'un seul coup, elle a claqué la Corbières de la Banyuls et elle est partie.
Je me suis retrouvé comme Macon.
"Quoi, me suis-je dit, elle s'est déjà Sauvignon avant même que j'aie eu le
temps de la Sauternes !"
Mais je vous Jurançon, je l'avais dans la Pauillac; en effet, j'en étais tellement Tokay que j'ai couru après elle dans Lalande et les Chardonnay pour la rattraper.
Quand on s'est retrouvés, et que je l'ai vue devant moi en Gros-plant, je lui
ai dit " Ne fais pas ta Pomerol, et ne t'en va plus Gamay !"
En pleurant, elle est tombée dans mes bras en Madiran : " Ne m'en veux pas, je voulais juste être sûre que ton Saint-Amour était vraiment Sancerre ".
Depuis, on ne s'est plus cuités...

Aucun commentaire: